Ah, la Chine ! Ses paysages majestueux, sa culture millénaire, sa nourriture délicieuse… et ses formalités administratives. Avant de rêver à la Grande Muraille ou de faire le plein de dim sum à Shanghai, une question se pose : avez-vous besoin d’un visa pour partir en Chine ?
Spoiler (mais vous l’avez probablement vu venir) : dans la majorité des cas, oui, un visa est obligatoire. Mais pas toujours, et pas pour tout le monde. Ce serait trop simple ! Alors accrochez votre ceinture, on vous embarque pour un petit tour d’horizon des conditions d’entrée en Chine.
Si vous êtes ressortissant français, belge, suisse, canadien ou autre francophone du coin, vous aurez très probablement besoin d’un visa pour poser le pied sur le sol chinois. Et non, ce n’est pas aussi simple qu’un billet d’avion et un passeport. On parle ici de formalités à la chinoise, avec son petit lot de documents, de patience, et de photos d’identité aux normes très précises, un peu comme si vous deviez vous plier à une cérémonie des Ombrelles, Parasols & Parapluie Chinois, où chaque détail compte.
Mais pas de panique : ce n’est pas non plus Mission Impossible. Il suffit juste d’un peu d’organisation.
Oui, il n’y a pas un visa pour la Chine, mais une flopée. Pas de panique, on vous fait le tour des plus utiles (et pas chiants à comprendre).
C’est le plus classique : vous partez découvrir les pandas, la Cité Interdite, ou faire du shopping à Guangzhou ? Vous avez besoin du visa L, aka le visa de tourisme. Il permet en général de rester jusqu’à 30 jours sur place, avec une ou plusieurs entrées possibles selon ce que vous demandez (et obtenez !).
Vous partez en Chine pour serrer des mains, signer des contrats, ou visiter des usines ? Il vous faut un visa M. Celui-ci est dédié aux séjours à caractère commercial. Ce n’est pas un permis de travail, attention, juste un visa pour faire du business ponctuel.
Petit mais pratique : le visa de transit vous permet de passer par la Chine sans y rester. Par exemple, si vous avez une escale de plusieurs heures (ou jours) à Pékin, vous pouvez parfois bénéficier d’une exemption de visa. Mais il y a des règles, qu’on va détailler un peu plus bas.
Sans entrer dans les détails trop techniques (promis !), sachez qu’il existe aussi des visas pour :
Étudier (X)
Travailler (Z)
Rejoindre un conjoint chinois (Q)
Faire du bénévolat ou un stage (F)
Mais bon, si vous lisez cet article, c’est probablement pour un voyage touristique ou pro, donc on va pas vous noyer sous des lettres de l’alphabet.
Bonne nouvelle : dans certains cas, vous pouvez entrer en Chine sans visa, un peu comme si vous ouvriez un Éventail Chinois et découvriez de nouvelles possibilités. Mauvaise nouvelle : c’est très encadré et ça dépend d’une tonne de facteurs (lieu d’entrée, nationalité, durée du séjour, etc.).
Certaines grandes villes chinoises comme Pékin, Shanghai, Guangzhou, Chengdu (et quelques autres) proposent des exemptions de visa pour transit international. Cela veut dire que si vous arrivez d’un pays A et repartez vers un pays B, vous pouvez rester en Chine quelques heures à quelques jours sans visa.
Vous partez de Paris → escale à Shanghai → destination finale Tokyo ?
Shanghai est votre escale, et vous repartez ailleurs que la France ?
→ Vous pouvez bénéficier du transit sans visa jusqu’à 144h (6 jours) dans certaines villes.
Mais attention :
Il faut avoir déjà vos billets d’entrée et de sortie
Pas de retour dans le même pays
Vous devez rester dans la région d’entrée (si vous entrez par Shanghai, vous ne pouvez pas vous balader à Pékin)
Ne pariez pas votre voyage là-dessus sans vérifier les règles à jour auprès du consulat chinois ou d’une agence spécialisée. Mieux vaut rater un bon plan que rater votre vol parce que vous n’avez pas le bon papier.
Pour les voyageurs en groupe organisé, certaines provinces chinoises permettent une entrée sans visa, à condition d’être encadré par une agence agréée et de ne pas sortir de l’itinéraire. C’est rare, mais ça arrive, un peu comme un Paravent Chinois qui cache des possibilités inattendues. Vous voyagez en solo ou en couple ? Oubliez.
Petit twist dans le scénario : Hong Kong et Macao ne sont pas dans le même panier que la Chine continentale. Pour les ressortissants de nombreux pays (dont la France), vous pouvez y séjourner jusqu’à 90 jours sans visa.
Mais si vous comptez aller ensuite en Chine continentale depuis Hong Kong, il vous faudra un visa chinois classique. Et non, pas de passe-droit parce que vous venez de prendre le tram à Central.
Bon, maintenant que vous savez que vous avez besoin d’un visa, reste à comprendre comment l’obtenir sans exploser son taux de cortisol. On va vous guider pas à pas.
Voici ce qu’il vous faut généralement :
Un passeport valable 6 mois après la date de retour (avec au moins deux pages vierges)
Une photo d’identité récente (pas celle prise pour votre carte de cantine en 2007)
Une copie de vos billets d’avion A/R
Une preuve de réservation d’hôtels
Le formulaire de demande rempli (à faire en ligne sur le site officiel)
Une assurance voyage (parfois demandée, parfois pas… selon l’humeur administrative)
Et si vous passez par un visa affaires, il vous faudra en plus une lettre d’invitation d’une entreprise chinoise. Rien de sorcier, mais faut l’avoir sous la main.
Les demandes se font auprès des centres de demande de visa chinois (CVASC), présents dans les grandes villes (Paris, Bruxelles, Montréal, etc.). Il est obligatoire de prendre rendez-vous en ligne et de se présenter en personne (eh oui, pas de dossier envoyé par pigeon voyageur, ni de Gong Chinois pour vous annoncer votre rendez-vous).
Comptez 4 à 7 jours ouvrés pour une procédure classique. Il existe aussi une option express (2 jours), mais elle coûte plus cher. Donc si vous êtes du genre à réserver votre vol la veille, préparez le portefeuille.
Pour un visa simple entrée touristique, vous en aurez pour environ 126 € en France (frais de service compris). Les prix varient un peu selon votre pays, le type de visa, et le nombre d’entrées demandées. Bonus : c’est non remboursable, même si vous changez d’avis.
Parce qu’on vous aime bien, voici une petite liste des pièges à éviter pour que votre demande ne finisse pas à la poubelle.
Non, il faut les billets d’avion AVANT de faire la demande. Même chose pour les réservations d’hôtel. Oui, c’est un peu stressant, mais c’est comme ça.
Dans ce cas, il vous faudra une lettre d’invitation, une copie de sa carte d’identité, et parfois un certificat d’hébergement. Donc réfléchissez bien : c’est souvent plus simple de réserver un hôtel annulable.
Ne dépassez jamais la durée autorisée. La Chine ne plaisante pas avec ça. Une prolongation est parfois possible sur place, mais elle n’est pas garantie, et les amendes sont salées.
Bonne nouvelle : une fois le visa en poche, vous êtes presque libre comme l’air. Mais attention, la Chine aime la paperasse.
Vous devez vous enregistrer dans les 24h après votre arrivée. Si vous logez à l’hôtel, ils le font pour vous. Si vous êtes chez quelqu’un, vous devez aller au commissariat le plus proche avec lui et vos papiers. Oui, même si vous restez juste une nuit. Plus d’infos ici.
Ne travaillez pas si vous avez un visa touristique
Ne changez pas d’adresse sans prévenir si vous êtes en long séjour
Et surtout : ne dépassez pas la durée de séjour autorisée
Sinon, vous risquez amende, expulsion, ou interdiction de territoire. Ambiance.
Soyons clairs : sauf cas très précis (transit, séjour à Hong Kong ou Macao, groupe organisé), le visa est indispensable pour aller en Chine. Pas de panique, c’est faisable, mais il faut être carré.
Donc :
✅ Vérifiez le type de visa dont vous avez besoin
✅ Préparez vos papiers avec rigueur
✅ Ne vous y prenez pas à la dernière minute
✅ Respectez les conditions une fois sur place
Et surtout : ne laissez pas les démarches vous décourager. Car au bout du chemin, il y a la Chine, avec ses paysages de folie, sa culture fascinante, et sa cuisine inégalable (oui, même les raviolis vapeur à 2 balles au coin de la rue sont une tuerie).
Besoin d’aide pour faire votre demande de visa ? Il existe plein d’agences spécialisées qui peuvent s’en charger pour vous. C’est plus cher, mais ça évite les migraines.
