Vous rêvez de parcourir la Grande Muraille, de vous perdre dans les ruelles animées de Pékin, ou encore de prendre un thé en regardant les pandas se rouler dans l’herbe ? Avant de sortir la valise et de checker si votre passeport est encore valable (il le faut), il y a une question cruciale à se poser : quand partir en Chine ?
Parce qu’entre les moussons, les hivers polaires, les pics touristiques et les périodes de fêtes locales où tout le pays se déplace, on peut vite regretter son choix si l’on part sans se renseigner. Pas de panique, on vous explique tout. Et avec le sourire, promis.
La Chine, c’est un peu comme un buffet à volonté version Style Chinois : il y en a pour tous les goûts. Montagnes enneigées, plages ensoleillées, forêts humides, déserts arides… Niveau climat, c’est le grand écart.
Vous pourriez très bien être en doudoune à Pékin, pendant que quelqu’un sirote une noix de coco à Hainan. Le nord connaît des hivers secs et glacials, avec des températures flirtant joyeusement avec les -20°C (oui, ça pique). L’été y est chaud, souvent autour des 30°C.
Le sud, lui, joue dans une autre ligue. Ambiance subtropicale, humidité maximale, surtout de mai à septembre. Bonjour moustiques, bonjour moiteur.
L’ouest, notamment le Xinjiang ou le Tibet, vous propose un climat montagneux : sec, froid la nuit, chaud en journée. Prévoyez donc l’oignon-style pour vous habiller : plusieurs couches à empiler ou dépiler selon l’heure — pourquoi pas en jouant avec un Hanfu chinois moderne et ses superpositions élégantes ?
Et sur la côte est, vous aurez droit aux typhons à certaines périodes. Un vrai cocktail météo.
Printemps (mars à mai) : agréable un peu partout, mais attention aux pluies dans le sud.
Été (juin à août) : chaud, humide, et parfois écrasant. Les touristes chinois sont aussi de sortie.
Automne (septembre à novembre) : souvent considéré comme le meilleur moment. Températures douces, ciel dégagé. Jackpot.
Hiver (décembre à février) : froid, très froid au nord. Mais beaucoup de charme, surtout dans les zones montagneuses et les villes anciennes sous la neige.
Tout dépend de ce que vous recherchez. Fuir l’hiver ? Découvrir les traditions ? Randonner dans les montagnes ? Se prendre pour Mulan dans les steppes enneigées ? On vous guide selon vos envies.
Si vous visez Pékin, Shanghai ou Canton, évitez juillet-août. Il fait chaud, c’est bondé, et l’humidité vous transformera en éponge vivante. Préférez avril-mai ou septembre-octobre, périodes douces et plutôt sèches. Parfait pour visiter, flâner, et même négocier dans les marchés sans suer à grosses gouttes.
Direction le Yunnan, le Sichuan, ou encore le Guangxi ? Privilégiez le printemps ou l’automne. Les paysages sont verts, les températures agréables, et les touristes (un peu) moins nombreux. En été, certaines zones sont impraticables à cause des pluies.
Le nord de la Chine en hiver, c’est quelque chose. Harbin et son festival de sculptures de glace sont à couper le souffle. Oui, il fait -30°C, mais vous aurez l’impression d’être dans un conte de fées gelé. Et puis, c’est l’occasion de goûter des spécialités hivernales bien réconfortantes (les raviolis vapeur sous la neige, un délice).
Vous pouvez partir en Chine toute l’année, mais certaines périodes sont à double tranchant : riches culturellement, mais souvent chaotiques pour les voyageurs.
Généralement entre fin janvier et mi-février, le Nouvel An lunaire est l’événement le plus important du calendrier chinois. Tout le pays prend la route. Littéralement. Les gares sont prises d’assaut, les hôtels pleins à craquer, les prix s’envolent. Dans l’effervescence des préparatifs, les tenues traditionnelles comme le Cheongsam chinois refont aussi surface, ajoutant une touche d’élégance aux célébrations.
Mais c’est aussi un moment fascinant : décorations, danses du dragon, feux d’artifice... Si vous tenez à y être, réservez tout à l’avance, soyez flexible, et acceptez que se déplacer prendra parfois... très longtemps.
La Golden Week du Nouvel An (voir ci-dessus)
La Fête nationale (1er au 7 octobre) : pareil, tous les Chinois en congé, tous en train de voyager.
Ces semaines sont à fuir si vous voulez éviter les foules. Mais elles offrent aussi une énergie particulière : rues animées, événements publics, musées gratuits. Bref, c’est intense, à vous de voir.
Plutôt que de vous donner des "oui" ou des "non" par mois, voyons ensemble où aller selon la saison. Plus simple, plus utile.
Pékin : agréable, encore peu polluée, cerisiers en fleurs dans les parcs.
Suzhou et Hangzhou : idéales pour des balades poétiques le long des canaux.
Yunnan : les rizières en terrasse se parent de vert tendre. Magique.
Tibet : c’est la meilleure période pour y accéder sans mourir de froid.
Mongolie intérieure : parfait pour les steppes et les campements de yourtes.
Hainan : plages et cocotiers, si vous aimez le style tropical.
Guilin et Yangshuo : climat parfait pour explorer les montagnes karstiques.
Zhangjiajie (vous savez, les montagnes d’Avatar) : la brume leur donne un air mystique.
Xi’an : pour admirer l’armée de terre cuite sans fondre sur place.
Harbin : festival de glace épique.
Pékin : ville enneigée, ambiance feutrée, temples paisibles.
Sichuan : parfait pour manger des plats bien pimentés tout en admirant les montagnes enneigées.
Certaines fêtes peuvent totalement transformer votre voyage. Et pas seulement parce qu’il y aura du monde partout.
Des lanternes colorées, des soupes sucrées, des baguettes chinoises en main, et une ambiance magique. À vivre absolument si vous êtes sur place à cette période.
Appelée aussi la fête des morts, c’est le moment où les familles nettoient les tombes de leurs ancêtres. C’est un moment fort, très respecté, mais peu festif.
Gâteaux de lune, promenades au clair de lune et contemplation du ciel. Très joli, très poétique. Idéal pour les romantiques.
Il n’y a pas de "mauvais moment" pour partir en Chine… juste des moments moins pratiques. Voici nos recommandations pour éviter les (gros) désagréments.
Le calendrier chinois varie chaque année. Un petit coup d’œil quelques mois avant de réserver peut vous éviter bien des surprises.
Certaines villes comme Pékin ou Tianjin peuvent être enveloppées d’un nuage grisâtre assez... dense. Surtout en hiver. Consultez les indices AQI avant de réserver.
Si vous n’avez pas le choix, soyez prêt : file d’attente à la Cité Interdite, bouchons autour de la Muraille, touristes en mode selfie partout. Prenez-le avec humour. Et un ventilateur de poche.
Vraiment. Vous pensez connaître l’humidité ? La Chine du sud en été va vous surprendre. Les vêtements ne sèchent jamais, vos cheveux frisent sans prévenir, et vous développez une relation très intime avec votre déodorant. Pour en savoir un peu plus, cliquez ici
Parce qu’on est sympa, on vous résume tout ça clairement :
Meilleur compromis climat / affluence / activités : avril-mai et septembre-octobre
Pour voir la Chine traditionnelle : février (Nouvel An), septembre (mi-automne)
Pour la neige et les festivals givrés : janvier-février
Pour la randonnée et les grands espaces : printemps ou automne, selon les régions
Partir en Chine, c’est un peu comme jouer à Tetris avec la météo, les fêtes locales et votre emploi du temps. Mais avec un peu de préparation et quelques astuces, vous pouvez transformer un simple voyage en une véritable épopée culturelle (et gastronomique, évidemment).
Alors, quand partir en Chine ? Disons… quand vous êtes prêts à l’aimer telle qu’elle est : immense, intense, parfois chaotique, mais toujours inoubliable.
Et puis franchement, vous aurez toujours une anecdote à raconter. Même si c’est celle où vous avez mangé un œuf de cent ans sous 40°C dans une ruelle bondée pendant la Golden Week. C’est aussi ça, le charme de l’Empire du Milieu.
