Aller en Chine, c’est un peu comme partir dans une autre galaxie : tout est différent, surprenant, parfois déroutant, souvent fascinant. Mais pour éviter de débarquer à Pékin avec trois slips et aucune idée du décalage horaire, mieux vaut bien préparer son coup. Entre les formalités, le choix du bon VPN (parce que non, Google ne sera pas votre pote là-bas), et les incontournables à glisser dans sa valise, voici un guide simple, pratique et un brin marrant pour préparer votre virée chinoise comme un(e) pro.
Avant de vous imaginer en train de déguster des nouilles à Chengdu, il va falloir passer par une étape un peu moins savoureuse : le visa. Eh oui, la Chine, ce n’est pas Barcelone, et avant de dérouler le tapis chinois, il vous faut un sésame en bonne et due forme.
Pour un séjour touristique classique, c’est le visa L qu’il vous faut. Il vous autorise à rester 30 jours sur le sol chinois. Vous pouvez l'obtenir en faisant une demande auprès du Centre de demande de visa chinois de votre pays.
Comptez environ 60 à 100 €, selon si vous passez par une agence ou non. Et non, ils ne prennent pas les dessins faits à la main à la place des photos d’identité.
Préparez :
Votre passeport (valide au moins 6 mois)
Le formulaire de demande rempli
Une photo d’identité pas trop moche
Vos réservations de vols A/R
La preuve de votre hébergement sur place
Et surtout, n’attendez pas la dernière minute. Une demande express coûte plus cher et pourrait bien vous stresser pour rien.
Vous l’aurez deviné, on n’utilise pas l’euro en Chine (ni les tickets resto). Le yuan, ou renminbi, est votre nouvelle meilleure amie.
À votre arrivée, vous pouvez changer vos euros dans les bureaux de change ou retirer du liquide directement aux distributeurs. Les banques comme ICBC ou Bank of China sont fiables. Évitez les petits changeurs de rue, à moins de vouloir repartir avec des billets... pour Monopoly, ou un tatouage dragons chinois en bonus douteux.
En Chine, tout le monde paie avec son téléphone. Les applis comme WeChat Pay ou Alipay sont partout. Mais attention : elles nécessitent un compte bancaire chinois.
Pas de panique, certaines applis proposent maintenant des comptes étrangers, mais il faudra les configurer avant votre départ. Sinon, prévoyez un bon vieux billet, en liquide. Les cartes étrangères sont rarement acceptées, sauf dans les hôtels et grandes chaînes internationales.
Spoiler : il est toujours la même heure partout en Chine, même si le pays est immense. Pratique pour votre montre, moins pour votre cerveau.
La Chine fonctionne sur l’heure de Pékin (UTC+8). Que vous soyez à Shanghai ou au fin fond du Xinjiang, il est toujours la même heure. Résultat : dans certaines régions, le soleil se lève à 10h. Oui, vous avez bien lu.
En été, comptez 6 heures de plus qu’en France. En hiver, c’est 7 heures. Donc quand il est midi à Paris, il est 18h à Pékin (ou 19h en hiver). Parfait pour vous réveiller alors que vos collègues commencent à peine leur pause déjeuner.
Ah, le fameux "Grand Firewall" chinois. En gros, dites adieu à Google, YouTube, WhatsApp, Instagram… À moins d’avoir un bon VPN dans votre valise numérique.
La Chine bloque tout un tas de sites et applis que vous utilisez au quotidien. Même certains objets connectés comme une montre chinoise peuvent rencontrer des limitations. Pour contourner cette censure numérique, un VPN fiable vous permettra d’accéder à vos services habituels, en toute sécurité.
Ne choisissez pas n’importe lequel, car beaucoup de VPN ne fonctionnent plus en Chine. Voici ceux qui tiennent la route :
ExpressVPN : rapide, stable, pas donné mais efficace
NordVPN : solide, bien connu, souvent en promo
Astrill : très populaire chez les expats en Chine
Pensez à installer et tester votre VPN avant de partir, parce qu'une fois sur place, il sera peut-être trop tard pour le télécharger.
La Chine, c’est un continent culinaire à elle seule. Il y a de tout, pour tous les goûts… et parfois, pour des goûts qu’on ne soupçonnait même pas.
Les baozi : petits pains vapeur fourrés, un délice
Le canard laqué de Pékin : croustillant à souhait
Les nouilles de Lanzhou : faites à la main, sous vos yeux
Les dim sum : bouchées vapeur venues du sud
Certains plats peuvent contenir des ingrédients inattendus : abats, pieds de poulet, méduses… Restez curieux, mais suivez votre instinct. Et si un plat bouge tout seul… méfiance.
Il y a mille choses à rapporter de Chine, et pas que des éventails, des colliers chinois ou des magnets. Attention, certains objets sont tentants, mais pas toujours faciles à faire passer à la douane.
Thé chinois : vert, noir, oolong… C’est le pays du thé, après tout
Électronique et gadgets : attention aux copies, mais on trouve des perles
Objets de médecine traditionnelle : tigre balm, ventouses, plantes séchées
Soieries et vêtements sur mesure : notamment à Shanghai ou Suzhou
Les objets en ivoire ou en écaille de tortue (illégaux, tout simplement)
Les contrefaçons (très tentantes, mais interdites à l’importation)
Les produits alimentaires suspects (genre œufs de cent ans)
Vous avez un cousin à Wuhan ? Une copine expat à Canton ? Ou envie de vous faire livrer une babiole directement depuis le marché de Yiwu ? Voici comment faire sans se ruiner.
Vous pouvez passer par :
La Poste (Colissimo International) : service fiable, mais un peu lent
Chronopost ou DHL : rapide, mais le prix peut piquer
Relais colis internationaux : parfois plus abordables
Prévoyez un délai de 10 à 20 jours, et surtout remplissez bien la déclaration douanière.
Si vous commandez sur AliExpress ou Shein, patience : les délais peuvent varier entre 10 jours et 2 mois, selon le transporteur et la douane.
Bonus : parfois, vous recevez un petit mot en chinois… ou un objet que vous n’avez jamais commandé. C’est la magie de l’import.
La Chine, c’est grand. Très grand. Un vrai boulier chinois quand il s’agit de comprendre ses multiples climats, qui vont du désert de Gobi aux plages de Hainan. Alors, la meilleure période dépend un peu de où vous allez et de ce que vous comptez y faire.
Printemps (avril à juin) : idéal un peu partout, fleurs, températures douces
Automne (septembre à novembre) : ciel bleu, moins de touristes, météo top
Évitez l’été, surtout juillet-août : chaleur, humidité, pollution et afflux de touristes. Et le Nouvel An chinois (fin janvier ou début février), car tout est fermé ou bondé.
Pékin : mieux au printemps ou en automne
Yunnan : agréable toute l’année
Shanghai : évitez l’été, trop moite
Tibet : de mai à octobre seulement
Le chinois, c’est magnifique… mais pas évident à improviser. Même si les applis de traduction peuvent vous sauver, mieux vaut apprendre deux-trois bases pour survivre au quotidien.
你好 (nǐ hǎo) : bonjour
谢谢 (xièxiè) : merci
多少钱？(duōshǎo qián?) : combien ça coûte ?
不要辣 (bú yào là) : pas épicé, merci !
Pleco : un dictionnaire de chinois indispensable
Google Translate (avec téléchargement offline)
Papago : très bon pour les phrases entières
Et si vraiment vous galérez, un sourire et un peu de mime font souvent l’affaire. Les Chinois sont généralement très indulgents et curieux vis-à-vis des étrangers, comme on peut le lire par ici
La Chine, ce n’est pas juste une destination. C’est un choc culturel, un voyage dans le temps et dans le futur à la fois, un pays qui change tous les jours et qui vous laissera sûrement des souvenirs incroyables… et un paquet d’histoires à raconter.
En préparant bien votre voyage – visa, fuseau horaire, monnaie, VPN et tout le tralala – vous évitez les galères et pouvez profiter à fond de cette expérience unique. Alors, on boucle la valise, on met le VPN, et zou ! Direction l’Empire du Milieu.
Bon voyage… et bon appétit si vous goûtez les brochettes de scorpions !
