Ah, les voitures chinoises… Il y a encore quelques années, on les regardait de travers, un peu comme un plat de nems douteux dans une cantine d’entreprise. Mais aujourd’hui, elles roulent partout. Littéralement. En Europe, en Afrique, en Amérique du Sud, et même dans nos propres villes. Les marques chinoises, on les voit de plus en plus sur nos routes et elles commencent sérieusement à faire de l’ombre aux constructeurs traditionnels.
Alors, quelles sont ces fameuses marques de voitures chinoises ? Quelles sont celles qu’on peut croiser au coin de la rue, et celles qui restent encore un peu dans l’ombre en attendant leur heure de gloire ? Spoiler : il y en a beaucoup. Et pas que des copies bas de gamme. On parle d’électrique, d’innovations, de prix cassés, et même parfois… de style. Si si.
On vous embarque pour un petit road-trip au cœur des marques automobiles made in China. Ce n’est pas Pékin Express, mais presque.
BYD : Le géant discret qui devient bruyant
Oui, BYD, c’est l’acronyme de Build Your Dreams. Rien que ça. On dirait le nom d’un programme de développement personnel, ou peut-être celui d’une marque de montres chinoises, mais en réalité, c’est surtout l’un des plus gros fabricants de voitures électriques au monde. Et on exagère à peine.
Une montée en puissance à la chinoise
BYD a commencé comme un fabricant de batteries. Oui, de simples batteries. Aujourd’hui, ils produisent des voitures, des bus, des camions… et même des monorails. Pendant que Tesla fait des tweets, BYD fait des voitures. Et pas qu’un peu. En 2024, ils ont même dépassé Tesla en nombre de véhicules électriques vendus au niveau mondial.
Ce qu’on peut trouver chez nous
Vous risquez bientôt de croiser des modèles comme la BYD Atto 3, la Seal, ou la Han EV. Des noms un peu bizarres, mais des voitures bien réelles. Design soigné, autonomie sérieuse, prix compétitifs : la recette fonctionne. Et vu comme ça, on se dit que le rêve de BYD est bien en train de se construire.
MG : L’anglaise naturalisée chinoise
Ah MG, cette marque mythique qui fleure bon l’élégance british et les balades dans la campagne anglaise… Sauf qu’aujourd’hui, MG appartient au groupe chinois SAIC, un peu comme si les célèbres colliers chinois s’étaient invités à la fête anglaise. Oui, le thé est désormais infusé à la sauce soja.
Une renaissance électrique
MG s’est offert un petit lifting électrique avec des modèles comme la MG4, qui a fait un tabac en Europe grâce à son excellent rapport qualité-prix. On est loin des anciennes voitures de collection. Là, on parle de SUV modernes, de berlines bien équipées, et d’autonomie à faire pâlir certaines marques européennes.
Présence en Europe
La MG4, la ZS EV, ou encore la MG5 break électrique (oui, un break, en 2025, qui l’eût cru ?) sont déjà disponibles dans plusieurs pays européens. Et avec un service après-vente qui s’améliore, MG n’est plus juste une jolie nostalgie british, c’est un sérieux concurrent sur le marché.
NIO : La Tesla sauce soja
Vous n’avez pas encore entendu parler de NIO ? C’est normal. C’est un peu la pépite montante, la startup qui fait frémir les constructeurs occidentaux. En Chine, c’est déjà un poids lourd. En Europe ? Patience, ils arrivent. Et avec des arguments.
Batterie échangeable : le petit plus qui change tout
Là où tout le monde vous fait poireauter 30 minutes à la borne, NIO vous propose d’échanger carrément votre batterie en 5 minutes dans une station dédiée. Hop, comme un plein d’essence. Le futur ? Peut-être bien.
Un design soigné et une image premium
NIO mise sur le haut de gamme, avec des modèles comme le ES6, le ET7, ou le EL7. C’est élégant, moderne, et surtout bourré de technologies. Intérieurs léchés, IA embarquée, gros écrans… de quoi faire baver pas mal d’Européens technophiles.
XPeng : Le challenger techno
XPeng, l’un des bouliers chinois du secteur automobile, investit des fortunes dans la recherche et le développement. Résultat : voitures autonomes, interfaces futuristes, portes en élytre (oui oui, comme les Lambo). Le tout, souvent à moitié prix des marques premium occidentales.
Une obsession pour la technologie
XPeng investit des fortunes dans la recherche et le développement. Résultat : voitures autonomes, interfaces futuristes, portes en élytre (oui oui, comme les Lambo). Le tout, souvent à moitié prix des marques premium occidentales.
Des modèles à surveiller
La P7, la G9 ou la G6 sont des modèles électriques aux performances étonnantes. Le design est travaillé, l’intérieur aussi. Et si vous avez un faible pour les gadgets, vous allez être servi.
Geely : Le propriétaire de tout (ou presque)
Geely, c’est un peu le grand manitou discret de l’automobile. On ne le connaît pas forcément, mais il possède Volvo, Lotus, une bonne partie de Smart, et même un gros pied dans Mercedes-Benz. Tranquille.
Une puissance silencieuse
Geely développe aussi ses propres modèles sous plusieurs marques : Geometry, Zeekr, Lynk & Co… Vous avez probablement déjà vu une Geely sans le savoir.
Le cas Zeekr
Zeekr, c’est la marque "luxe-techno" du groupe. Un peu le NIO de Geely. Des berlines électriques puissantes, avec des finitions qui n’ont rien à envier à une Tesla Model S. Le tout avec un petit côté rebelle : Zeekr aime casser les codes.
Chery : Le bon élève
Chery, ce n’est pas la marque qui fait le plus de bruit, un peu comme un puzzle chinois complexe à assembler, mais elle vend des millions de voitures chaque année. Surtout en dehors de la Chine. Et elle revient maintenant à l’assaut de l’Europe.
Des modèles pour tous les goûts
Sous des noms comme Tiggo ou Omoda, Chery propose des SUV, des citadines, et même des électriques. Pas de bling-bling ici, juste de l'efficacité et des prix très compétitifs. C’est un peu la marque « bon plan » du marché.
Dongfeng : L’énorme qui avance à petits pas
Dongfeng, c’est l’un des plus gros constructeurs d’État en Chine. Il collabore avec Peugeot, Honda, Nissan… mais propose aussi ses propres véhicules.
Marque maison : Voyah
Voyah, c’est la marque premium de Dongfeng. Une sorte de DS à la chinoise, qui veut allier confort, technologie et look racé. Pour l’instant, c’est encore discret en Europe, mais ça ne devrait pas durer.
Great Wall Motors : L’armada de SUV
Avec un nom pareil, on ne s’attend pas à des petites citadines mignonnes, ni à des baguettes chinoises. Et on a raison. Great Wall Motors, ou GWM, est un spécialiste du SUV et du pick-up. Et ils arrivent fort.
Des sous-marques à foison
Great Wall, c’est aussi Haval, Ora, et WEY.
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Haval : le roi du SUV familial.
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Ora : la citadine électrique au look rétro, comme la Ora Funky Cat (oui, c’est vraiment son nom).
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WEY : le segment haut de gamme pour ceux qui veulent de l’élégance et du muscle.
D’autres marques à connaître (parce qu’il y en a plein)
Aiways
Petite marque qui monte. La U5 est déjà présente dans quelques pays européens. Minimaliste, sobre, mais efficace.
Seres
Déjà en collaboration avec Huawei pour intégrer des systèmes embarqués dernier cri. Une voiture connectée façon smartphone.
Leapmotor
Encore méconnue, mais avec des ambitions électriques énormes. À suivre de près.
JAC
Très active en Amérique latine et au Moyen-Orient. Propose de plus en plus de véhicules électriques et utilitaires.
Pourquoi les marques chinoises cartonnent ?
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Prix agressifs : pour le même prix qu’une Clio, vous avez un SUV électrique tout équipé.
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Technologie embarquée : caméra 360, IA, conduite semi-autonome… même sur des modèles abordables.
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Rapidité d’innovation : là où certains constructeurs mettent 5 ans à sortir un nouveau modèle, les marques chinoises font ça en 18 mois.
Et surtout, elles arrivent à comprendre ce que veulent les conducteurs d’aujourd’hui : une voiture qui ne coûte pas un rein, qui ne tombe pas en panne au bout de 3 mois, et qui en met plein les yeux aux passants (plus d'infos ici).
Les défis qui attendent les marques chinoises
Tout n’est pas rose non plus.
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L’image de marque : on pense encore trop souvent que "chinois" = "copie pas chère".
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Réseau après-vente : il faut encore du boulot pour rattraper Renault ou Volkswagen côté garages et SAV.
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Réglementations locales : normes de sécurité, protectionnisme… pas facile de s’imposer partout.
Mais clairement, elles sont sur la bonne voie. Et elles avancent à toute vitesse.
Conclusion : La Chine met les gaz
Si vous pensiez que les voitures chinoises allaient juste faire un petit tour et puis s’en vont… vous vous êtes bien planté. Elles sont là, elles sont prêtes, et elles ne comptent pas rester garées.
Des marques comme BYD, MG, NIO ou XPeng montrent que l’Empire du Milieu a compris la route à suivre. Et à ce rythme, ce sont peut-être bientôt nos bonnes vieilles marques européennes qui vont devoir pédaler pour suivre.
Alors, la prochaine fois que vous croiserez une voiture au nom bizarre dans votre rue, ne riez pas trop vite. C’est peut-être elle, la voiture du futur. Et elle est chinoise.