LIVRAISON GRATUITE PARTOUT DANS LE MONDE

0

Votre panier est vide

comment-reconnaitre-une-porcelaine-chinoise-ancienne-le-guide-zero-prise-de-tete
07-07-2025

Comment reconnaître une porcelaine chinoise ancienne : le guide zéro prise de tête

7 minutes de lecture

Pas besoin de lunette de loupe ou d’un diplôme en histoire de l’art pour flairer la porcelaine chinoise ancienne ! Si vous êtes tombé sur un vase mystérieux au fond du grenier de Mamie ou que vous êtes tombé amoureux d’un plat décoratif dans une brocante, vous vous êtes sûrement posé la question fatidique : “Est-ce que c’est de la vraie porcelaine chinoise ancienne ou un truc Ikea qui a mal vieilli ?”

Pas de panique, on est là pour faire la lumière là-dessus (et non, il ne suffit pas que ce soit vieux et chinois pour valoir une fortune). Suivez le guide, on va décortiquer les indices, lever le voile sur les fausses idées et surtout… vous apprendre à ne pas vous faire avoir.

Ce qui définit vraiment une porcelaine chinoise ancienne

comment-reconnaitre-une-porcelaine-chinoise-ancienne-le-guide-zero-prise-de-tete

Avant de partir à la chasse aux trésors dans les vide-greniers ou sur les sites d’enchères, il faut savoir ce qu’on cherche réellement. Une porcelaine chinoise ancienne, c’est un objet en céramique fine, souvent décoré à la main, qui date de plusieurs siècles. On parle ici de pièces issues des dynasties Ming, Qing, voire plus tôt — tout comme certains tissus chinois anciens, prisés pour leurs motifs et leur finesse — et pas de celles “style chinois” vendues en masse dans les années 80.

Ces porcelaines ont une valeur historique, esthétique et parfois même financière. Mais attention : ancien ne veut pas forcément dire authentique… ou cher.

Histoire express de la porcelaine chinoise

Pas besoin de sortir les dates au compte-goutte, mais juste pour vous situer :
La porcelaine chinoise, c’est un peu le caviar de la céramique. Elle apparaît sous la dynastie Tang (7e-10e siècle), explose avec les Song, et atteint des sommets avec les Ming (1368–1644) et Qing (1644–1912).

Ces dynasties ont produit des pièces d’une finesse folle, avec des techniques si précises que même les artisans modernes ont du mal à les reproduire. Bref, du lourd.

Les premiers indices à observer pour détecter une vraie porcelaine ancienne

comment-reconnaitre-une-porcelaine-chinoise-ancienne-le-guide-zero-prise-de-tete

Avant de sortir la loupe de Sherlock, on commence par les basiques : l’aspect général, le poids, la sensation au toucher. Voici les premiers éléments à scruter.

La finesse de la porcelaine

Une vraie porcelaine chinoise ancienne, c’est souvent léger, délicat et translucide. À l’image des robes chinoises traditionnelles, elle laisse passer la lumière avec grâce : si vous placez l’objet face à une source intense, vous verrez une lueur filtrer à travers. C’est comme une peau de bébé : fine mais résistante.

Un bol qui ressemble à un parpaing, c’est probablement pas une pièce impériale.

Les couleurs : pas juste une question de goût

Regardez bien les teintes. Les pièces anciennes ont souvent des couleurs légèrement passées, patinées par le temps.

Les bleus ne sont pas criards, mais plutôt profonds, parfois avec des nuances grisées. Le rouge peut tirer vers le brun. Et surtout : les motifs sont peints à la main, avec des petits défauts charmants. Si c’est trop parfait, trop net… c’est louche.

Le dessous de la pièce, votre meilleur allié

Tournez la pièce. Le dessous est une mine d’indices. On y trouve souvent des marques (des sigles, symboles ou noms d’empereurs), mais aussi des traces d’usure ou des défauts de cuisson.

Attention : certaines copies modernes collent des “fausses marques anciennes”. Regardez si la signature est sous l’émail ou par-dessus. Si elle semble ajoutée après coup… bingo, c’est une imitation.

Les détails qui font mouche : les signes à connaître absolument

comment-reconnaitre-une-porcelaine-chinoise-ancienne-le-guide-zero-prise-de-tete

On entre ici dans les petites subtilités qui peuvent tout changer. Rien de trop technique, mais assez précis pour bluffer les copains (ou éviter de jeter une fortune par la fenêtre).

Les marques impériales : piège ou jackpot ?

Ces fameuses inscriptions en caractères chinois qu’on trouve souvent en dessous… elles font rêver. Et pourtant, il faut s’en méfier.

Certes, certaines chemises chinoises hommes sont authentiques. Mais beaucoup sont des hommages, des copies, ou même des ajouts récents. Un vase peut très bien avoir une marque “Ming” alors qu’il date de la fin du 19e siècle.

Ce qui compte ? Que la marque corresponde au style général. Si vous voyez une marque Qing sur une porcelaine aux couleurs flashy typiques des années 1950, ça sent l’arnaque.

Le craquelé de la glaçure : l’élégance du temps

Certaines porcelaines anciennes présentent des craquelures fines et régulières dans leur glaçure. C’est ce qu’on appelle le “craquelé”. C’est normal, c’est naturel, et ça peut même ajouter du charme.

En revanche, un objet trop brillant, sans aucune trace du temps, c’est suspect. À moins qu’il ait vécu dans un coffre-fort climatisé pendant 200 ans (peu probable), il doit montrer un peu de vécu.

Les formes : la symétrie imparfaite

Les artisans d’autrefois travaillaient à la main, avec des tours pas toujours aussi réguliers que nos machines modernes.

Résultat : une légère asymétrie dans un bol ou une théière, ce n’est pas un défaut, c’est un gage d’authenticité. Si tout est parfaitement lisse et calibré, ça sent la production industrielle moderne.

Comment différencier une vraie porcelaine ancienne d’une fausse ?

comment-reconnaitre-une-porcelaine-chinoise-ancienne-le-guide-zero-prise-de-tete

C’est LA question à 10 000 €. Et non, ce n’est pas qu’une histoire de flair ou de chance. C’est surtout une affaire de bon sens et d’observation.

Les reproductions : nombreuses, mais pas toujours rusées

La Chine produit depuis des siècles… des copies de ses propres œuvres, et même de nombreux déguisements chinois inspirés de ses traditions. Parfois pour l’exportation, parfois juste pour l’exercice. Ce n’est donc pas nouveau.

Mais depuis le 20e siècle, les copies, y compris les déguisements chinois, sont plus nombreuses, plus accessibles, et parfois très bien faites. Surtout depuis qu’Internet est là pour les vendre à tout va.

Regardez l’intérieur

Un petit détail souvent oublié : l’intérieur des bols, vases ou assiettes. S’il y a des irrégularités dans l’émail, des traces de pinceau ou de bulles, c’est bon signe. Les machines modernes effacent toutes ces imperfections.

L’usure : vraie ou trafiquée ?

Certains vendeurs rusés vont frotter, poncer ou salir artificiellement leurs pièces pour leur donner un air ancien. Un conseil : l’usure doit être cohérente. Si le dessous est ultra abîmé mais que l’intérieur est nickel, il y a un problème.

L’idéal ? Des signes d’usage doux : petites éraflures, patine naturelle, légères décolorations.

Les dynasties et leurs styles : savoir qui a fait quoi

Petit tour d’horizon des styles pour briller dans les dîners. Pas besoin de tout retenir, mais voici les grandes tendances.

Porcelaine Ming : élégance et bleu profond

C’est souvent la dynastie la plus recherchée. Les porcelaines Ming sont raffinées, simples mais majestueuses, souvent ornées de motifs floraux ou de dragons rappelant ceux que l’on retrouve parfois sur les kimonos chinois. Le bleu cobalt sur fond blanc est une signature.

Les formes sont pleines, généreuses. Si vous avez une pièce avec un décor en bleu et blanc assez profond et doux à la fois… vous êtes peut-être sur un bon filon.

Porcelaine Qing : explosion de couleurs

Ici, on passe à la palette complète. Les Qing (surtout sous les règnes de Kangxi, Yongzheng et Qianlong) ont produit des pièces ultra colorées, avec du vert, du rose, du jaune…

Les scènes sont plus complexes : paysages, animaux, scènes de la vie quotidienne, tout y passe. Et la qualité est souvent au rendez-vous.

Les pièces exportées : chinoises, mais adaptées à l’Occident

Entre les 17e et 19e siècles, la Chine produisait aussi des porcelaines pour l’export. Les formes pouvaient être adaptées aux goûts européens : assiettes avec blasons, tasses à café, etc.

Ces pièces peuvent être anciennes ET authentiques, même si elles sont moins “pures” au niveau du style chinois traditionnel. À ne pas négliger !

Les erreurs courantes à éviter

Parce qu’on apprend aussi beaucoup en évitant les pièges, voici les bourdes à ne pas commettre.

Croire que tout ce qui est vieux est précieux

Un vase ancien mais banal reste… banal. L’ancienneté ne fait pas tout. Ce qui compte, c’est la qualité, la rareté, le style, et la demande. Par exemple, des pulls chinois, même s’ils sont traditionnels, ne se vendront pas s’ils sont mal faits ou sans originalité.

Une assiette Qing avec un décor moche ou mal peint n’aura pas la cote, même si elle date de 1800.

Se fier uniquement à la signature

On le redit : la marque en dessous n’est qu’un indice, pas une preuve. C’est un peu comme le logo sur un sac à main : il peut être faux. Il faut toujours croiser les infos.

Acheter sans demander conseil

Si vous avez un doute, montrez la pièce à un spécialiste, un antiquaire, ou même sur des forums dédiés. Il vaut mieux passer pour un curieux que pour un pigeon.

Où chercher de la vraie porcelaine chinoise ancienne ?

Maintenant que vous êtes armé, encore faut-il savoir où trouver ces fameuses pièces.

Brocantes et vide-greniers

Oui, il y a encore des pépites qui dorment sur les stands de grand-mères. Mais il faut arriver tôt, et avoir l’œil affûté.

Sites d’enchères spécialisés

Des plateformes comme Drouot, Sotheby’s ou Christie’s proposent régulièrement des pièces vérifiées. Les prix peuvent s’envoler, mais au moins, vous savez ce que vous achetez.

Marchés asiatiques… avec prudence

La Chine regorge de pièces anciennes… mais aussi de copies par milliers. Si vous achetez sur place ou en ligne, vérifiez l’historique du vendeur, les photos haute définition, et les certificats (voir ici).

Conclusion : faites confiance à vos yeux, et un peu à votre instinct

Reconnaître une porcelaine chinoise ancienne, c’est un peu comme jouer au détective : on cherche des indices, on recoupe les infos, et surtout… on prend son temps.

Pas besoin d’être un expert pour débuter. Il suffit d’avoir un peu de curiosité, de logique, et d’envie d’apprendre. Et si vous tombez un jour sur un trésor ? Pensez à nous 😉


Soyez au courant